Au seuil de ta mort, je t’ai fait la promesse de continuer à vivre.
Vivre pour toi qui pousse ton dernier cri.
Vivre malgré cette insoutenable vérité qui me donne envie de hurler jusqu’à la mort.
Je t’ai fait la promesse de ne jamais cesser de danser, comme nous le faisions ensemble.
Je t’ai fait la promesse de ne jamais me courber sous le poids de cette vie si violente.
Je t’ai fait la promesse de ne jamais cesser de rire, rire de tout et de rien, comme le font les enfants.
De ne plus m’alourdir de la présence des mécréants.
De ne respirer que l’amour et la beauté des choses.
De ne plus m’enivrer de la douleur que l’on me fait.
Marcher, encore et encore, grimper encore et encore, courir, encore et encore.
Ne jamais m’arrêter jusqu’à mon dernier souffle.
De me battre pour les mal aimés, les tordus, les oubliés de ce monde.
Je te devine là, tout à côté de moi.
Toi et ta folie qui me plaisait tant !
Nous, assis chaque matin à la table d’un café à Châtelet-les-Halles.
Toi et tes cigarettes que tu me glissais délicatement dans ma poche.
Toi et tes révolutions.
Tes envies de bouffer la vie.
Toi et tes amours qui te donnaient des ailes.
Toi et le mur de Berlin qui vient de tomber t’emportant avec lui.
Cela fait plus de 20 ans et je suis toujours là.
Tu le sais, tu me regarde de là où tu es.
C’est toi qui me donne la force de tenir mes promesses.
Je te resterai fidèle, mon ami, mon frère, mon amour....
Je déteste cette « plénitude » injectée dans tes veines et qui a ravagé ton être tout entier.
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